Le recrutement dans l’armée française depuis 1870
Recherche / 18 février 2018

Au lendemain de la guerre franco-allemande de 1870-1871, de considérables efforts financiers et matériels permettent de réorganiser l’armée. Constatant que les effectifs instruits militairement pour défendre le pays ont été insuffisants, le haut commandement décide de réformer l’encadrement, l’équipement des unités et surtout le recrutement. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, comme les engagements volontaires sont trop peu nombreux pour entretenir une armée d’active et des réserves, la France opte pour la conscription, malgré l’hostilité de la majorité des Français. A la veille de la Première Guerre mondiale, « le recrutement embrasse l’ensemble des mesures ayant pour but la constitution et l’entretien de l’effectif de l’armée et de ses diverses réserves » (Dictionnaire militaire. Encyclopédie des sciences militaires, Berger-Levrault, Paris, 1910, p. 2397). L’adoption des premières lois de recrutement a donné lieu à de vifs débats à la Chambre des députés. Une partie de la droite est resté longtemps hostile à un service militaire universel et obligatoire. Elle préfère une armée de métier, croyant qu’elle est seule capable de maintenir l’ordre en France et estimant que les soldats de métier sont bien meilleurs dans l’offensive que les conscrits. A gauche, beaucoup réclament une réduction de la durée des services actifs et…