Invitation à (re)découvrir In Flanders Fields Museum

Le musée In Flanders Fields d’Ypres en Belgique, consacré à la Première Guerre mondiale, a rouvert officiellement ses portes le 11 juin 2012. C’est l’occasion pour les visiteurs de découvrir un aspect de la guerre, méconnu en France mais non en Grande-Bretagne et dans l’ensemble des pays du Commonwealth : la guerre sur le front belge, de Nieuport en Belgique à Armentières en France. Dominiek Dendooven, collaborateur scientifique recherche au musée, a accepté de répondre à nos questions. Pourquoi avez-vous pris la décision de fermer le musée ? Il y a plusieurs raisons, à commencer par les aspects pratiques. Quand le musée a ouvert en avril 1998, il était théoriquement conçu pour accueillir 100 000 visiteurs par an. Mais nous n’avons jamais eu moins de 200 000 visiteurs par an, soit le double. Le musée était donc devenu trop petit pour accueillir confortablement le public. En outre, dans la perspective des commémorations du centenaire de 2014-2018, le gouvernement flamand a décidé d’investir des sommes considérables dans plusieurs projets touristiques et patrimoniaux liés à la Grande Guerre. Afin d’être prêt avant 2014, année au cours de laquelle nombre d’associations et d’institutions feront appel à notre expertise pour réaliser leurs projets, il…

Louis Pergaud : carnet de guerre

Enfant, après avoir vu le film d’Yves Robert de 1962, j’ai lu avec plaisir La guerre des boutons et je me suis ensuite intéressé au destin de son auteur, Louis Pergaud, instituteur devenu écrivain, né à Belmont (Doubs) le 22 janvier 1882. Après la parution de Goupil à Margot, son recueil de nouvelles animalières couronné par les Goncourt en 1910, Pergaud devient célèbre et publie encore La Revanche du Corbeau, Le roman de Miraut, diffusé en feuilleton dans L’Humanité, et La Guerre des boutons. En 1914, La vie des bêtes paraît dans L’Homme libre de Clemenceau. Pergaud est un écrivain engagé, patriote, républicain et pacifiste. Quand la guerre est déclarée, il est mobilisé au 166e régiment d’infanterie de Verdun, où il est sous-officier. En mars 1915, il est promu sous-lieutenant et il commande la 1re section de la 2e compagnie du 166e RI quand le régiment est chargé de prendre la cote 233 près du village de Marcheville-en-Woëvre dans la Meuse. Dans la nuit du 6 au 7 avril 1915, il disparaît à jamais, englouti dans la boue de la Woëvre. J’ai découvert Carnet de guerre récemment. Si des fragments ont été publiés en 1938 (Mélanges, Paris, Mercure de France,…