Du Punch pour 2014
Presse / 27 décembre 2013

J’ai découvert récemment un volume relié de l’hebdomadaire satirique britannique Punch, or the London Charivari. Ce magazine a été fondé en 1841 par le journaliste Henry Mayhew (1812-1887) et l’illustrateur Ebenezer Landells (1808-1860). L’humour et la satire de Punch ont contribué à soutenir le moral des Britanniques pendant la Première Guerre mondiale. Les illustrations et les caricatures sont très drôles. Le magazine, qui fut une véritable institution en Grande-Bretagne (il a cessé de paraître en 2002), est numérisé (jusque 1922) et disponible en ligne ici. On peut aussi voir ici une galerie de cartoons de Punch portant sur la Première Guerre mondiale. Nous en profitons pour vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année et plein de punch pour 2014 : à l’année prochaine !  

Andreas Latzko, Hommes en guerre
Arts Littérature Cinéma / 19 décembre 2013

Hommes en guerre (Menschen im Krieg) fait partie de ces rares œuvres littéraires pacifistes rédigées par un combattant de la Grande Guerre alors que celle-ci n’était pas encore terminée. Publié sous couvert de l’anonymat à Zürich en 1917, il est très rapidement traduit en plusieurs langues mais interdit dans les pays belligérants. C’est en effet un livre rédigé pour dénoncer la guerre, ce que l’auteur y a vu et subi. Ce livre moins connu qu’A l’Ouest, rien de nouveau d’Erich-Maria Remarque ou Quatre de l’infanterie d’Ernst Johannsen, pour ne citer que des romans en langue allemande, est cependant un pamphlet d’une très grande force car il est structuré en six nouvelles. Mais ce qui en fait une particularité littéraire pour le lecteur français, c’est qu’il est rédigé dans un style expressionniste auquel nous n’avons pas été habitués dans notre pays. La littérature de Latzko, au même titre que la poésie dada, ou l’expressionnisme allemand en peinture et dans le cinéma, est le fruit du traumatisme de la guerre en Europe, et particulièrement en Europe centrale. C’est pourquoi je voudrais évoquer l’auteur avant son œuvre. Andreas Latzko est un écrivain et journaliste hongrois, né à Budapest en 1876. Volontaire d’un an…

La correspondance d’un cultivateur-soldat (1913-1919)
Archives , Recherche / 9 décembre 2013

La correspondance laissée par les soldats est une des sources les plus citées par les historiens de la Grande Guerre. Pourtant il est souvent difficile de la contextualiser. La correspondance du soldat Maurice Gastellier est intéressante à plus d’un titre. Son petit-fils, Joël Thierry, a retranscrit l’intégralité de cette correspondance, puis il l’a croisée avec les journaux des marches et opérations des 76e et 19e régiments d’infanterie, des 9e, 10e, 125e, 22e et 163e  divisions d’infanterie. De cette façon, il a reconstitué la vie de son aïeul au jour le jour. Né à Coulommiers, en Brie, le 20 décembre 1893, Maurice Gastellier, orphelin de père à 14 ans, est un jeune cultivateur au hameau du Theil (Seine-et-Marne). Il est incorporé  au 76e régiment d’infanterie (Clignancourt) en qualité d’engagé volontaire le 14 octobre 1913 puis il est affecté au 19e  régiment d’infanterie (Brest) le 1er mai 1916. Il est démobilisé le 11 avril 1919. Soldat de 2e classe de 1913 à 1919, il laisse au pays sa mère, Julia, veuve à 37 ans, son frère cadet René, un ouvrier Joseph et un cheval, Bijou, pour les travaux des champs. Il entretient avec les siens une correspondance régulière atteignant plus de 600 lettres. Maurice…