Gus Bofa : Le livre de la guerre de Cent ans
Arts Littérature Cinéma , Lectures / 21 octobre 2015

Gustave Blanchot (1883-1968), alias Gus Bofa, est absent de la plupart des dictionnaires de la Grande Guerre publiés ces dernières années. Il doit sa notoriété aux dessins publicitaires ainsi qu’aux illustrations de livres d’auteurs classiques. Pourtant, l’œuvre de cet illustrateur s’est abondement nourrie des horreurs des deux guerres mondiales. En janvier 2014, une exposition intitulée « Gus Bofa, l’adieu aux armes » lui rendait hommage en montrant notamment la part que tenaient la guerre et l’armée dans son œuvre. Le Livre de la guerre de Cent ans de Gus Bofa, réédité aux Éditions Cornélius en 2007, m’a beaucoup plu. Bofa est le petit-fils d’Aquilas Jean Baptiste Blanchot (1806-1862), saint-cyrien, intendant militaire et directeur de l’administration au ministère de la Guerre. Il est aussi le fils de Charles Blanchot (1834-1918), saint-cyrien et officier d’infanterie. Charles a occupé les fonctions d’aide de camp du maréchal Bazaine au Mexique de 1862 à 1867. Pendant cette période, il a également été détaché auprès du gouvernement de l’empereur Maximilien, où il a occupé les fonctions de sous-secrétaire d’État à la Guerre (1866). De son expérience au Mexique, Charles Blanchot publie des mémoires en 1911. A la fin de sa carrière, le père de Gus Bofa est chargé…

Le 7 octobre 1915 disparaissait mon arrière-grand-père
Généalogie / 6 octobre 2015

Mon arrière-grand-père, Jean Baptiste Bourlet, canonnier au 17e régiment d’artillerie de campagne, est mort pour la France voilà un siècle. J’ai déjà évoqué son histoire sur ce blog en 2012. Embarqué sur le vapeur « Amiral Hamelin », Jean Baptiste a été porté disparu après le torpillage du navire par le sous-marin U33 le 7 octobre 1915. En moins d’un an, la fratrie était anéantie (voir les autres billets : Charles Bourlet, mort pour la France le 7 mars 1915 et Léon Bourlet, des pays envahis aux Eparges). A l’occasion du centenaire de la disparition de mon aïeul, j’ai choisi de publier le rapport de mer du capitaine au long court Jean Baptiste Guibert, commandant de l’Amiral Hamelin. Cette source brute relate avec précision cette journée. J’ai ajouté à la fin de ce rapport la liste des hommes tués, noyés ou disparus avec mon arrière-grand-père le 7 octobre 1915. Rapport de mer du capitaine de l’Amiral Hamelin ** Je suis parti de Marseille le 2 octobre à 6 heures du soir ayant à bord 306 passagers militaires, 48 hommes d’équipage. Je me rendais à Salonique en suivant la route conseillée par la Marine. Cette ligne passant près du cap Bon, sud de…