« Dans un rapport en date du 23 août écoulé, j’ai annoncé l’arrivée dans notre port de six barques de pêche belges venant de Calais (…). Cette pêche ne saurait être mal accueillie, en ce moment, par nos populations et, pourtant, quelqu’un qui connaît les susceptibilités de nos cancalaises, dont les maris sont à la guerre, me disait que les belges feraient bien de ne pas présenter trop souvent leurs produits à Cancale ». Extrait du rapport du commissaire spécial de la police des chemins de fer de l’Etat et des ports au ministre de l’Intérieur, le 27 septembre 1915. En avril 2016, les Archives nationales ont mis en ligne les rapports des préfets et des commissaires spéciaux de 1914 à 1919, après les avoir été restaurés et numérisés. Nous n’avions pas encore pris le temps de signaler cette nouvelle ressource, pourtant très intéressante. Un instrument de recherche, accessible via la salle des inventaires virtuelle des AN, facilite les recherches et la consultation des documents numérisés. Une fiche introductive explique la composition et l’intérêt des deux ensembles documentaires : les rapports divers émanant principalement des préfets et des commissaires spéciaux, couvrant l’ensemble du confit et la quasi-totalité des départements (F/7/12936) les rapports des…
Document : circulaire du ministre de la Guerre au sujet de la réforme des méthodes de travail (13 décembre 1917). Source : versement d’archives de l’Imprimerie nationale, PH 278/2004, article 103 (instructions confidentielles et autres du ministère des Finances, 1917-1938), Centre des archives économiques et financières (Savigny-le-Temple). Datée du 13 décembre 1917, cette circulaire a pour objet la « réforme des méthodes de travail » de l’administration du département de la Guerre. En diplomatique, la circulaire se définit comme un avis ou une instruction adressée simultanément par les agents supérieurs à leurs divers subordonnés. Ici, le président du Conseil et ministre de la Guerre Georges Clemenceau, qui est au pouvoir depuis un mois seulement, s’adresse à l’ensemble de ses services. Depuis le début de l’année 1917, le ministère de la Guerre a connu plusieurs tentatives de réforme d’organisation et de fonctionnement. Cependant, la situation que trouve Clemenceau à son arrivée au pouvoir ne semble pas lui donner satisfaction. Le général Henri Mordacq (1868-1943), chef du cabinet militaire de Clemenceau, le note d’ailleurs dans son journal, à la suite d’une conversation avec le ministre : « Nous parlâmes ensuite du ministère de la Guerre. Nécessité d’y rétablir l’autorité du ministre qui n’existait plus, disloquée…