Résultats de recherche pour front orient

Dans la famille Payot, je demande…
Sources imprimées / 13 janvier 2014

…la collection des mémoires, études et documents pour servir à l’histoire de la guerre mondiale. Entre 1914 et 1919 puis dans les années 1920 et 1930, des centaines de livres sur la Grande Guerre ont été publiés. Quelques éditeurs, tels Berger-Levrault, Lavauzelle, Plon-Nourrit et Payot, ont même créé des collections thématiques. La « Collection des mémoires, études et documents pour servir à l’histoire de la guerre mondiale » chez Payot est peut-être la plus connue aujourd’hui. La maison d’édition française Payot a été fondée en 1912 par un vaudois, Gustave Payot, fils d’un libraire-éditeur de Lausanne. Avant la guerre, il s’installe dans le quartier de l’Odéon, boulevard Saint-Germain. La guerre contribue à développer l’entreprise. En 1918, le catalogue Payot comprend 140 titres, principalement des témoignages de combattants mais aussi des ouvrages politiques, économiques ou encore diplomatiques sur la guerre. Ces ouvrages connaissent un véritable succès, qui conforte les finances de Payot et qui est à l’origine de la célèbre collection. D’abord appelée collection de « Mémoires pour servir à l’histoire de la guerre mondiale », la collection prend ensuite le nom de « Mémoires, études et documents pour servir à l’histoire de la guerre mondiale », puis de « Mémoires, études et documents pour servir à l’histoire…

L’Album des Poilus d’Adrien Barrère

  Pour feuilleter l’album, passer d’abord le curseur sur l’image. Pour zoomer, cliquer d’abord sur « afficher l’image » (clic droit). La semaine dernière, un collectionneur m’a confié L’Album des poilus. Leurs souvenirs de guerre (1914-1919) d’Adrien Barrère. Je n’ai pas résisté à l’envie de le partager sur ce blog. Cet album de grand format rassemble en 48 pages 125 dessins en « noir » et quatre grandes planches en couleurs. Cet exemplaire est numéroté (45/300). Il a été publié en 1919 chez A. Maloine et fils, un éditeur parisien spécialisé dans les publications médicales. Adrien Barrère (1877-1931) a étudié le droit et la médecine avant de se consacrer à l’illustration. On comprend donc pourquoi les références au service de santé des armées (hôpitaux, ambulances, blessés, portraits de soignants, etc) sont récurrentes dans le document. Avant la guerre, Adrien Barrère jouit d’une grande notoriété en France. Ses affiches de cinéma et ses caricatures des personnalités ont fait sa renommée. Barrère le caricaturiste ne se prive pas de croquer avec talent les « trouffions« , les « sous-off », les « gradés » et les « poireaux » (les généraux). Après une courte introduction, aux accents patriotiques et manichéens, les planches se succèdent et c’est un véritable plaisir que de les parcourir. Les…

Une exposition originale : « Les malles ont une mémoire »
Objets , Projets de valorisation / 3 juillet 2013

Voilà quelques semaines, je découvrais l’exposition Les Malles ont une mémoire. L’idée de reconstituer des malles de soldats et de civils de la Grande Guerre m’a beaucoup plu et intrigué. Cette exposition originale est présentée par l’association « L’Alloeu Terre de Batailles 1914-1918 » (ATB 14-18) au Mémorial Ascq 1944 à Villeneuve d’Ascq du 31 mars au 29 août 2013. Son président, Bertrand Lecomte, a bien voulu répondre à quelques questions. Quelle est l’origine de ce projet ? D’où vient cette idée des malles ?  Le projet collectif d’exposition itinérante « Les malles ont une mémoire 1914-1918 » a été initié, piloté et mis en œuvre par l’association « l’Alloeu Terre de Batailles, 1914-1918 » (62), présidée par Bertrand Lecomte. Il fédère des musées et associations du Nord et du Pas-de-Calais consacrés à l’histoire des conflits mondiaux, notamment le musée de la bataille de Fromelles (59), le musée du Fort de Leveau à Feignies (59), le musée d’Histoire de Harnes (62), la société historique de Villeneuve d’Ascq et du Mélantois (59), le musée de la Résistance de Bondues (59), l’Office National des Anciens Combattants et le Musée Hospitalier Régional de Lille. A l’image de l’association ATB 14-18, les différentes structures partenaires possèdent dans leurs réserves et…

L’armée, l’Eglise et la République de Xavier Boniface
Recherche / 5 juin 2013

Xavier Boniface, professeur à l’Université du Littoral Côte d’Opale, est connu pour ses travaux sur le fait religieux dans les armées. Dans son dernier livre, il s’intéresse aux relations entre l’Église, l’État et l’armée de 1879 à 1914. Nous lui avons demandé de nous parler des sources qui lui ont permis de mener son travail et nous l’avons interrogé sur les archives de l’aumônerie militaire pendant la Grande Guerre, à l’heure où celle-ci s’organise pour commémorer le centenaire (voir l’article de La Croix du 20 mars 2013). Dans votre dernier livre L’armée, l’Église et la République (1879-1914), vous montrez à plusieurs reprises qu’il est possible d’entrevoir les orientations religieuses et politiques des officiers (p. 184 et suivantes). Pouvez-vous nous indiquer quelles ont été vos sources et quelles informations vous en avez retirées ? En fait, une majorité d’officiers ne semblent pas s’intéresser, ou seulement de loin, aux questions politico-religieuses. Pour les autres, on peut connaître leurs idées à travers les écrits que certains d’entre eux ont publiés. Des archives familiales privées sont  – dans les rares cas où on en trouve ! -, de précieuses sources. Les rapports des préfets, demandés à partir de 1902, donnent aussi quelques renseignements, mais…

Les brigades russes dans les archives de la Guerre
Archives , Recherche / 24 mars 2013

Pendant la Première Guerre mondiale, quatre brigades russes sont intégrées dans l’armée française et combattent sur les fronts de l’Ouest et d’Orient. Cependant, après le déclenchement de la Révolution russe en 1917, ces soldats deviennent suspects aux yeux des Français, qui les retirent du front. Après la révolte et la répression du camp de La Courtine en septembre 1917, les contingents russes en France et à Salonique sont dispersés. Certains soldats continuent à se battre dans l’armée française (dans la division marocaine notamment) tandis que d’autres sont employés dans des compagnies de travailleurs à l’arrière ou en Afrique du Nord. De cette histoire, il reste encore de nombreuses traces qui sont présentées ci-dessous brièvement. Avant de commencer ses recherches au Service historique de la Défense, le chercheur doit s’approprier le plan de classement des archives de la Guerre. Les archives militaires sont classées par producteur au sein de séries chronologiques (1). La série N, qui couvre la IIIe République, reflète l’organisation politique de l’Etat et de l’armée : le ministre de la Guerre et son cabinet, les conseils supérieurs, l’état-major de l’armée, les archives des unités (armée, corps d’armée, division, brigade, régiment, etc). L’historien qui s’intéresse aux brigades russes en…

Les secrets de la Grande Guerre : Rémy Porte répond à nos questions
Recherche / 25 février 2012

A l’occasion de la sortie de son nouveau livre, Les secrets de la Grande Guerre chez Vuibert, le colonel Rémy Porte a accepté de répondre à nos questions. Auteur d’une utile Chronologie commentée de la Première Guerre mondiale publiée chez Perrin en 2011, Rémy Porte a choisi de traiter ici, en une vingtaine de chapitres, différents épisodes méconnus ou mal interprétés du conflit. A partir d’un fait précis, il en profite pour aborder des problématiques plus larges. Rappelons que l’auteur a écrit plusieurs ouvrages se rapportant à la Première Guerre mondiale. On lui doit notamment une édition annotée et commentée du livre d’Erich von Falkenheim, Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916 et ses décisions essentielles publiée aux éditions SOTECA  en 2010. Enfin, Rémy Porte anime depuis quelques mois le blog Guerres et conflits. Pourquoi avez-vous choisi ces thèmes ? En fait, je n’avais que l’embarras du choix puisque nous avons encore une vision très « franco-centrée » de la Première Guerre mondiale et pour tout dire, par rapport à la première version remise à l’éditeur, j’ai finalement supprimé plusieurs chapitres. Un volume 2 est déjà, éventuellement, presque disponible ! L’objectif pour moi avec ce livre, après plusieurs études antérieures à caractère…

Le rapport de préfiguration du centenaire

Le 11 novembre 2011, un rapport de préfiguration du centenaire de la Première Guerre mondiale intitulé Commémorer la Grande Guerre (2014-2020) : propositions pour un centenaire international, signé par Joseph Zimet (Direction de mémoire, du patrimoine et des archives), a été remis au président de la République. Le centenaire doit être « une nouvelle pierre ajoutée au singulier édifice mémoriel bâti par les Français » (p. 10). Ce rapport d’une centaine de pages donne les premières orientations en matière de financement, de gouvernance, de projets scientifiques et de calendrier. Pour la France, les enjeux sont internationaux, culturels, éducatifs, économiques et sociaux, etc. Parmi les projets envisagés, il y a l’inscription au patrimoine mondial de l’Humanité des principaux paysages et sites de mémoire de la Grande Guerre. Un premier programme a déjà été établi pour l’année 2014, celle de « la levée de rideau du 100e anniversaire ». Elle sera marquée par six grands rendez-vous (voir p. 14), parmi lesquels l’entrée au Panthéon de Maurice Genevoix le 11 novembre 2014. Pour mettre en œuvre le programme commémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale, une mission interministérielle doit être créée au début de cette année 2012. La numérisation et la valorisation…