Wikipasdecalais engagé dans la Grande Guerre

Le temps de l’internaute, simple consommateur de documents d’archives en ligne, n’est plus, depuis que les internautes et les services patrimoniaux collaborent pour décrire le patrimoine, l’enrichir et le contextualiser, dans un esprit de partage. Divers projets illustrent cette évolution majeure depuis quelques années. Nous avons demandé à Ivan Pacheka, un des administrateurs de Wikipasdecalais, de nous présenter les projets du Wikipasdecalais concernant la Grande Guerre. *** L’encyclopédie collaborative en ligne du Pas-de-Calais, Wikipasdecalais, mène deux projets autour de la Grande Guerre qui mobilisent de manière complémentaire les sources d’archives publiques et privées : l’établissement de notices biographiques pour les quelques 35.000 victimes militaires du Pas-de-Calais, dont plus de 12.000 sont déjà en ligne ; et le projet intitulé « Un nom, un visage, une histoire », qui prévoit la collecte de fonds privés pour enrichir ces notices, mais aussi la publication de documents originaux accompagnée de leur transcription. Les notices et leurs sources Les notices biographiques, qui portent actuellement sur les soldats morts au combat, mais qui pourront s’ouvrir par la suite à l’ensemble des militaires ayant participé au conflit, croisent essentiellement trois sources d’archives publiques : Le fichier des morts pour la France. Les registres matricules militaires. L’état civil des communes. La transcription…

Les brigades russes dans les archives de la Guerre
Archives , Recherche / 24 mars 2013

Pendant la Première Guerre mondiale, quatre brigades russes sont intégrées dans l’armée française et combattent sur les fronts de l’Ouest et d’Orient. Cependant, après le déclenchement de la Révolution russe en 1917, ces soldats deviennent suspects aux yeux des Français, qui les retirent du front. Après la révolte et la répression du camp de La Courtine en septembre 1917, les contingents russes en France et à Salonique sont dispersés. Certains soldats continuent à se battre dans l’armée française (dans la division marocaine notamment) tandis que d’autres sont employés dans des compagnies de travailleurs à l’arrière ou en Afrique du Nord. De cette histoire, il reste encore de nombreuses traces qui sont présentées ci-dessous brièvement. Avant de commencer ses recherches au Service historique de la Défense, le chercheur doit s’approprier le plan de classement des archives de la Guerre. Les archives militaires sont classées par producteur au sein de séries chronologiques (1). La série N, qui couvre la IIIe République, reflète l’organisation politique de l’Etat et de l’armée : le ministre de la Guerre et son cabinet, les conseils supérieurs, l’état-major de l’armée, les archives des unités (armée, corps d’armée, division, brigade, régiment, etc). L’historien qui s’intéresse aux brigades russes en…

Le site internet du Centenaire présenté par le directeur éditorial

En février, la Mission du Centenaire a ouvert un site internet, centenaire.org, consacré à la Grande Guerre hier et aujourd’hui : hier à travers les archives (écrites, figurées ou orales) et aujourd’hui à travers le tourisme de mémoire, les événements commémoratifs ou scientifiques, les fouilles archéologiques ou les photographies contemporaines par exemple.  C’est un « portail de ressources numériques » : il propose du contenu (sans viser l’exhaustivité mais plutôt dans le but de faire découvrir des documents ou des thèmes, de donner envie d’en savoir plus) et se présente aussi comme une porte d’entrée vers d’autres sites internet, notamment vers les institutions patrimoniales détentrices de fonds d’archives. Ce portail pédagogique et esthétique s’adresse à la fois au grand public et aux spécialistes. Les contenus sont encore limités mais il est appelé à s’enrichir très vite. Nous avons souhaité en savoir plus sur les objectifs de la Mission : Aurélien Brossé, directeur éditorial du site, a bien voulu répondre à nos questions et nous a ainsi présenté les perspectives pour les mois à venir. Nous l’en remercions, ainsi que Joseph Zimet, directeur général de la Mission. 1. Comment se fait la quête des « trésors d’archives » ? Dans le cadre des actions de la Mission du centenaire de la Première…