Mon arrière-grand-père, Jean Baptiste Bourlet, canonnier au 17e régiment d’artillerie de campagne, est mort pour la France voilà un siècle. J’ai déjà évoqué son histoire sur ce blog en 2012. Embarqué sur le vapeur « Amiral Hamelin », Jean Baptiste a été porté disparu après le torpillage du navire par le sous-marin U33 le 7 octobre 1915. En moins d’un an, la fratrie était anéantie (voir les autres billets : Charles Bourlet, mort pour la France le 7 mars 1915 et Léon Bourlet, des pays envahis aux Eparges). A l’occasion du centenaire de la disparition de mon aïeul, j’ai choisi de publier le rapport de mer du capitaine au long court Jean Baptiste Guibert, commandant de l’Amiral Hamelin. Cette source brute relate avec précision cette journée. J’ai ajouté à la fin de ce rapport la liste des hommes tués, noyés ou disparus avec mon arrière-grand-père le 7 octobre 1915. Rapport de mer du capitaine de l’Amiral Hamelin ** Je suis parti de Marseille le 2 octobre à 6 heures du soir ayant à bord 306 passagers militaires, 48 hommes d’équipage. Je me rendais à Salonique en suivant la route conseillée par la Marine. Cette ligne passant près du cap Bon, sud de…
Pour la troisième fois en moins d’un an, j’écris la biographie d’un ancêtre mort pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Léon Bourlet est le frère cadet de mon arrière-grand-père, Resté dans les « pays envahis » lors de l’invasion d’août 1914, il choisit de rejoindre la France non occupée. ** Léon Bourlet est né à Saulzoir (Nord) le 1er avril 1892. Quand j’ai entamé les premières recherches à son sujet, je me suis aperçu que Léon avait épousé Henriette Gabelle en septembre 1911, sœur de mon arrière-grand-mère. Ainsi les deux frères étaient mariés aux deux sœurs ! Léon est ouvrier quand il est incorporé au 127e régiment d’infanterie de Valenciennes le 10 octobre 1913. Toutefois, il est réformé par la commission de réforme de Valenciennes pour otite chronique et perforation du tympan le 10 juillet 1914. Ainsi, à la déclaration de guerre, il n’est pas rappelé sous les drapeaux. A partir du 25 août 1914, Saulzoir est occupé par l’armée allemande. Il est pris au piège derrière la ligne de front. Évadé des pays envahis Néanmoins, et bien que réformé, il décide de rejoindre la France non occupée. Mon grand-père, alors âgé de 5 ans, se souvenait de son oncle…
Une fois n’est pas coutume, j’ai choisi d’écrire l’histoire d’un ancêtre soldat de la Grande Guerre (voir à ce sujet Ecrire l’histoire d’un ancêtre soldat de la Grande Guerre : le travail des écrivains publics-biographes sur le site internet de la Mission du Centenaire). ** Frère aîné de mon arrière-grand-père, Charles Bourlet est né à Saulzoir (Nord) le 24 septembre 1884. Au début du XXe siècle, il se fait embaucher dans les grandes usines métallurgiques du bassin industriel de Denain. A l’époque, le train, qui dessert tous ces petits villages, transporte les villageois devenus ouvriers. Le service militaire et la dispense En octobre 1905, Charles accomplit ses obligations militaires au 160e régiment d’infanterie de Toul en Meurthe-et-Moselle, face à la frontière franco-allemande. Cependant, son expérience des casernes est brève. En septembre 1906, il est classé soutien de famille et envoyé dans la disponibilité. Pourquoi accomplit-il une année de service avant de bénéficier de cette dispense ? La dispense pour soutien de famille est prévue par la loi sur le recrutement de l’armée du 15 juillet 1889. La situation familiale et, dans une moindre mesure, les ressources financières de la famille sont les critères principaux d’attribution. Ainsi, la plupart des jeunes…
L’information est venue de Twitter la semaine dernière. Interviewée lors du Congrès de généalogie de Marseille au début du mois juin, Sandrine Aufray, chef de projet du site internet Mémoire des hommes, annonce les projets à venir dans une vidéo de quelques minutes postée sur Dailymotion le 4 juillet 2013. On apprend dans un premier temps que, le 11 novembre 2013, à l’occasion du dixième anniversaire de Mémoire des hommes, le site va connaître quelques transformations graphiques. De plus, de nouvelles fonctionnalités vont être introduites. Elles permettront l’indexation collaborative et les recherches transversales (par département, par commune, etc.). Avis aux internautes et aux passionnés de la Grande Guerre ! Puis, pour les commémorations du centenaire, le site sera enrichi par de nouvelles mises en ligne : Les 100 000 fiches des soldats décédés qui n’ont pas eu la mention « Mort pour la France » (décès non liés au service, les oublis, les fusillés, etc.). Les Armées françaises dans la Grande Guerre (107 volumes et des centaines de cartes) seront aussi disponibles sur le site. Les AFGG ont été rédigées par des dizaines d’officiers du Service historique entre 1922 et 1937. Elles ont été publiées par l’Imprimerie Nationale. Quelques volumes sont déjà…