Le 31 juillet 2014, les éditions londoniennes Albertas ont lancé en France les Journaux de guerre 1914-1918. Cette série hebdomadaire aborde l’histoire de la Première Guerre mondiale à travers la presse de l’époque. Jusqu’à présent, 22 numéros ont été publiés (sur 52), en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France et avec le soutien du Centre d’études et de documentation Guerres et Sociétés contemporaines. Julie Maeck, docteure en histoire et maîtresse de conférences à Sciences Po Paris, en est rédactrice en chef. Les thèmes de chaque numéro sont choisis en fonction de la chronologie et des événements relatés dans la presse. Tous les aspects sont ainsi abordés : les grandes batailles, la vie quotidienne au front, à l’arrière et dans les territoires occupés, les relations internationales, l’économie, la politique, etc. Tous les numéros suivent la même trame : Une sélection de journaux de 1914-1918 réimprimés sous la forme de fac-similés en version intégrale : grands titres nationaux et régionaux français, de divers courants de pensée, journaux de la presse clandestine, étrangères, des pays envahis et du front (Ouest Eclair, Est Républicain, L’Humanité, Le Temps, La Gazette des Ardennes, La Croix, L’écho des Gourbis, etc.) ; Un édito qui est une…
Publiée en 1934, La Comédie de Charleroi de Pierre Drieu La Rochelle rassemble six nouvelles sur la Grande Guerre (voir sur le site internet du CRID la fiche consacrée à cet auteur). La première, intitulée La Comédie de Charleroi, porte sur la célèbre bataille d’août 1914. En 1919, la mère d’un jeune soldat du nom de Claude Pragen, tué pendant la bataille de Charleroi en Belgique (21-23 août 1914), décide de voir l’endroit où son fils est tombé. Un camarade de régiment de Claude l’accompagne et raconte ce voyage rendu burlesque par la vanité de cette femme. À travers ce pèlerinage, le narrateur revit sous forme de comédie ce qu’il a vécu comme une tragédie. Cette nouvelle, à mi-chemin entre la confession et l’invention, décrit le fossé qui sépare ceux qui ont vécu les combats et les gens de l’arrière. Le lecteur est transporté sur le champ de bataille ; il suit le héros au moment de son baptême du feu ; il est témoin de son découragement, de son exaltation et de sa peur ; enfin, il est sur le champ de bataille après la guerre. Dans ce récit transparaît l’expérience douloureuse, et jamais oubliée, de la guerre des combattants. En avril…
Comme l’an dernier, à la veille de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, nous vous proposons un petit jeu. Qui figure sur la photographie suivante et ou a-t-elle été prise ? Un indice : elle date du 13 novembre 1918. Le jeu se terminera le jeudi 14 novembre à 12 heures. L’internaute qui donnera la bonne réponse aura une petite récompense. Bonne chance et à vos commentaires… *** Vous avez été nombreux à participer à notre petit jeu. Françoise Grave, du CDI du lycée Yves Kernanec de Marcq-en-Baroeul, a été la première à nous donner la bonne réponse. En effet, cette photographie, tirée des fonds de l’ECPAD, représente le roi Albert Ier, Elisabeth, duchesse de Bavière et reine des Belges depuis 1909, et le prince Léopold (futur Léopold III) à Gand le 13 novembre 1918. A la suite du déclenchement de l’offensive finale et du repli de l’armée allemande, le roi et son armée entrent victorieux dans les villes libérées, sous les ovations de la foule. Ce sont les « joyeuses entrées », une vieille tradition qui donnait lieu autrefois à des fêtes et cérémonies autour de la personnalité d’un souverain. En Belgique, ces manifestations se poursuivent après l’armistice, mêlant…
Le musée In Flanders Fields d’Ypres en Belgique, consacré à la Première Guerre mondiale, a rouvert officiellement ses portes le 11 juin 2012. C’est l’occasion pour les visiteurs de découvrir un aspect de la guerre, méconnu en France mais non en Grande-Bretagne et dans l’ensemble des pays du Commonwealth : la guerre sur le front belge, de Nieuport en Belgique à Armentières en France. Dominiek Dendooven, collaborateur scientifique recherche au musée, a accepté de répondre à nos questions. Pourquoi avez-vous pris la décision de fermer le musée ? Il y a plusieurs raisons, à commencer par les aspects pratiques. Quand le musée a ouvert en avril 1998, il était théoriquement conçu pour accueillir 100 000 visiteurs par an. Mais nous n’avons jamais eu moins de 200 000 visiteurs par an, soit le double. Le musée était donc devenu trop petit pour accueillir confortablement le public. En outre, dans la perspective des commémorations du centenaire de 2014-2018, le gouvernement flamand a décidé d’investir des sommes considérables dans plusieurs projets touristiques et patrimoniaux liés à la Grande Guerre. Afin d’être prêt avant 2014, année au cours de laquelle nombre d’associations et d’institutions feront appel à notre expertise pour réaliser leurs projets, il…