Que manque-t-il à Orages d’acier pour pouvoir figurer au rang des ouvrages d’instruction ?

Orages d’acier, deuxième épisode. Que manque-t-il à Orages d’acier pour pouvoir figurer au rang des ouvrages d’instruction ? ____ Mon opinion sur cette œuvre majeure n’a pas sa place dans la réponse à cette deuxième question. Quoi que j’en dise, elle poursuivra sa carrière entamée il y a près d’un siècle. Ernst Jünger a immédiatement trouvé son public, y compris de ce côté-ci du Rhin. Dans la présente réédition au format Livre de Poche, on commence ainsi par une préface de l’auteur lui-même à la traduction française, dans laquelle il affiche une tranquille certitude : la gloire et la paix des braves (on est en 1960). L’avant-propos du maréchal Juin n’apporte rien d’autre, il est vrai, qu’un lénifiant commentaire sur la différence entre ceux qui en ont (l’avant fait le boulot) et ceux qui traînent derrière avec les planqués; écrits trop rapides d’un ancien combattant de 14 ayant perdu un bras au feu, membre de l’Académie Française. Alphonse Juin ne souligne pas l’effort d’Ernst Jünger pour faire comprendre de l’intérieur la Grande guerre. On saisit l’immense quiproquo provoqué par Orages d’acier en lisant la citation élogieuse d’André Gide en quatrième de couverture. Qu’un maréchal de France et un géant subversif…

Le président de la République et les blessés de guerre
Uncategorized / 9 mai 2012

M. et Mme Deschanel reçoivent des grands blessés à l’Elysée  (photographie de presse, Agence Meurisse), 1920. Source : gallica.bnf.fr / BnF Le 18 février 1920, le Parlement, réuni en congrès, élit Paul Deschanel à la présidence de la République. C’est une immense surprise et une déception pour les proches de Georges Clemenceau. Mais la présidence de Deschanel ne dure que quelques mois et aujourd’hui on retient surtout sa chute d’un train dans les environs de Roanne en mai 1920. Pour des raisons de santé, il démissionne en septembre 1920. Pourtant, au lendemain de la Première Guerre mondiale, Paul Deschanel jouit d’une grande popularité. Il a accompli une belle carrière politique en qualité de député puis de président de l’Assemblée nationale (de 1898 à 1902 et de 1912 à 1920). Mais surtout, pendant et après la guerre, il s’investit dans le soutien aux blessés de guerre en leur rendant visite dans les hôpitaux et en défendant leurs intérêts. En 1920, il effectue sa première visite présidentielle au cimetière de Bagneux, où il dépose une palme au pied du monument élevé aux morts de la guerre, puis il rend visite à des blessés de guerre soignés à l’hôpital du Val de Grâce (sources). Cette même année, Paul…