En novembre 2016, la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale publiait un état des lieux et proposait des perspectives au sujet de la numérisation du patrimoine écrit de la Grande Guerre. Pour en savoir plus sur ce rapport, nous avons interrogé l’auteur de ce rapport, Laurent Veyssière, conservateur général du patrimoine et directeur général adjoint de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale. Pourquoi la France est-elle un pays leader en matière de numérisation du patrimoine écrit ? La France, État et collectivités territoriales, s’est engagée résolument dans une politique de numérisation du patrimoine culturel dès les années 1990. En particulier, depuis une quinzaine d’années, la numérisation du patrimoine écrit a pris un essor considérable dans les bibliothèques et les services d’archives. Elle permet à la fois de protéger les collections et les fonds d’archives tout en assurant leur valorisation par une consultation aisée et à distance. Les politiques de numérisation du patrimoine écrit ont beaucoup évolué au fil de ces dernières années, répondant à des enjeux différents entre bibliothèques et services d’archives, mais aussi à des ambitions diverses. La mise en ligne des documents numérisés contribue incontestablement avec succès à la démocratisation culturelle et au développement…