Le musée In Flanders Fields d’Ypres en Belgique, consacré à la Première Guerre mondiale, a rouvert officiellement ses portes le 11 juin 2012. C’est l’occasion pour les visiteurs de découvrir un aspect de la guerre, méconnu en France mais non en Grande-Bretagne et dans l’ensemble des pays du Commonwealth : la guerre sur le front belge, de Nieuport en Belgique à Armentières en France. Dominiek Dendooven, collaborateur scientifique recherche au musée, a accepté de répondre à nos questions. Pourquoi avez-vous pris la décision de fermer le musée ? Il y a plusieurs raisons, à commencer par les aspects pratiques. Quand le musée a ouvert en avril 1998, il était théoriquement conçu pour accueillir 100 000 visiteurs par an. Mais nous n’avons jamais eu moins de 200 000 visiteurs par an, soit le double. Le musée était donc devenu trop petit pour accueillir confortablement le public. En outre, dans la perspective des commémorations du centenaire de 2014-2018, le gouvernement flamand a décidé d’investir des sommes considérables dans plusieurs projets touristiques et patrimoniaux liés à la Grande Guerre. Afin d’être prêt avant 2014, année au cours de laquelle nombre d’associations et d’institutions feront appel à notre expertise pour réaliser leurs projets, il…