Vendredi 29 novembre, les Archives départementales de la Haute-Savoie accueilleront un colloque très intéressant intitulé « Les pays de Savoie et la Grande Guerre : quelles sources ?« . Cette journée est organisée conjointement par les Archives départementales de Haute-Savoie, de Savoie et le laboratoire Langages, Littératures, Sociétés (LLS) de l’université de Savoie. L’objectif de cette journée est double : s’intéresser aux archives disponibles pour « comprendre et étudier les répercussions de la Grande Guerre sur les pays de Savoie » et mieux connaître les événements qui seront commémorés à l’occasion du centenaire. Des professionnels des archives évoqueront les sources archivistiques en Pays de Savoie, les sources archivistiques nationales (Archives nationales, de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances et de la SNCF) et internationales (italiennes et suisses). Patrice Marcilloux, professeur d’archivistique à l’université d’Angers, prononcera la conférence inaugurale : « Usages et logiques d’usages des archives de la Grande Guerre : de la preuve à l’individu en passant par la Grande Guerre« . La journée sera clôturée par Georges-Henri Soutou, de l’Institut de France. A la veille de la commémoration du Centenaire et alors que les journées d’étude, les colloques et les publications sur la Grande Guerre se multiplient, cette manifestation rappelle…
A l’heure où nombre de services d’archives départementales numérisent les registres matricules pour les mettre en ligne sur leurs sites Internet, le directeur des Archives départementales de la Drôme, Benoît Charenton, a bien voulu nous présenter les motivations, les préparatifs et la mise en œuvre de ce type d’opération, qui contribue à la diffusion du patrimoine écrit conservé dans le réseau des archives publiques. *** Numériser les registres matricules, pour le conservateur qui en a la charge, c’est d’abord l’occasion de se replonger dans ces gros registres livrés chaque année, par porteur militaire, dans les archives départementales. Soixante-dix ans après avoir été ouverts, ils retournent dans leur département d’origine, porteurs de tous les « bons pour le service » d’une classe, soit l’ensemble des jeunes gens recensés au cours de leur vingtième année et déclarés aptes à remplir leurs obligations militaires. Leur reliure fatiguée cache des pages remplies de précieuses informations sur la carrière de nos aïeux sous les drapeaux, à des époques où le fait militaire exerçait sur les individus une emprise que l’on a peine à imaginer aujourd’hui. Arrivées à vingt ans au régiment, les recrues y effectuent un service actif de deux à cinq ans suivant les époques et…